Hommage à Yannick Seigneur
Par
Jean-Marie Choffat
23 mai 1971. Deux
silhouettes minuscules se dressent au sommet des 8471 m du Makalu,
cinquième sommet du monde. Yannick Seigneur et Bernard Mellet
peuvent être fiers : ils viennent de couronner les efforts
déployés depuis plusieurs mois par la meilleure
équipe que pouvait proposer l’alpinisme français
de l’époque. Avec de l’escalade artificielle
à plus de 7500 m, les difficultés du pilier ouest
représentent le summum de ce qui a été fait
alors, en Himalaya,
A double
titre Yannick est heureux : c’est son premier 8000 m et il
a donné le meilleur de lui-même. Plus tard, en parlant
de lui, Robert Paragot dira qu’il a été
« l’homme du pilier », ce que confirmeront
les membres de l’équipe, mais aussi Lucien Devies lorsqu’il
écrit dans la préface du livre consacré à
l’expédition : « Yannick Seigneur, alpiniste
de classe exceptionnelle, l’un des deux du sommet, qui a gravi
en tête les huit dixièmes du grand ressaut. »
Cette fabuleuse première le fera connaître
du grand public, mais n’étonnera pas le petit monde de l’alpinisme :
depuis le début des années 60, Yannick Seigneur ne
cesse de s’illustrer par un nombre impressionnant d’itinéraires
nouveaux dans de nombreux massifs.
Le 24 mai 1971 au camp de base du Makalu, Yannick peut
fêter dignement ses 30 ans.
Né à Megève le 24 mai 1941, Yannick
Seigneur passe son enfance entre Paris, où vivent ses parents,
et Megève où ses grands-parents sont agriculteurs. En
1959, il rejoint l’Institut National des Sciences
Appliquées ( INSA ) à Lyon pour y poursuivre des
études d’ingénieur. C’est pendant cette
période – où
déjà athlète il sera champion universitaire d’athlétisme
en 1961-, qu’il découvre l’escalade et l’alpinisme.
Grâce à une poignée d’amis –
notamment Jean-Paul Paris ( alias Paname ) – il fera de rapides
progrès et ne tardera pas à s’affirmer comme un
alpiniste d’exception. Les belles premières en calcaire
vont se succéder, notamment en Chartreuse, Vercors et
Maurienne. Citons pour mémoire la pointe centrale des rochers
du Parquet, la face nord ouest du Mont Aiguille, le Grand Manti, la
Face nord du Granier... La plus belle aventure préalpine de la
cordée Seigneur-Paris restera sans doute le très
convoité pilier de la Croix des Têtes en Maurienne,
où ils traceront une voie de 6OO mètres,
nécessitant deux bivouacs.
En 1964,
Yannick achève ses études. Son diplôme d’ingénieur
mécanicien en poche, il commence par travailler cher
Pomagalski et Rossignol. Mais l’appel de la montagne est le
plus fort et il décide de passer son diplôme de guide.
Nouveau succès. Rare sont alors les guides possédant
également un diplôme d’ingénieur. Mais plus
tard, celui-ci ne lui sera pas inutile : il l’aidera
probablement à mettre au point la moitié du
matériel d’alpinisme que l’on trouve sur le
marché : Béal, Charlet Moser, Lafuma, Julbo, Fila.
Hésitant un temps entre ses deux métiers,
c’est celui de guide qu’il finira par choisir. Enfin
maître de son avenir, allégé
par cette décision difficile à prendre, les courses –
comme guide ou en amateur –
reprendront de plus belle !
En 1966, Robert Paragot l’invite à
participer à la conquête de la face nord du Huascaran au
Pérou. Cette première expédition nationale pour
Seigneur qui se termine par un succès, laissera pourtant toute
l’équipe dans une tristesse profonde : Dominique
Leprince-Ringuet a fait une chute mortelle dans la descente.
En hiver 1967, en compagnie de Michel Feuillarade,
Jean-Paul Paris et Claude Jager, Yannick vient à bout de la
« voie des guides » à la face nord des
Drus : sept jours dans la paroi pour une directissime hivernale
qui fera date dans l’histoire de l’alpinisme.
Notons que Yannick ne manquait pas de
référence en la matière: il avait
déjà réalisé les premières
hivernales de la face nord de la pointe du vallon des étages (
voie Fourastier ), celle de l’éperon de l’EMHM
à l’Aiguille du midi ( voie nouvelle ) et celle de la
face nord de l’Aiguille du Plan, accomplie juste avant la fin
de son service militaire, effectué d’abord au bataillon
de Joinville, puis terminé à l’EMHM à
Chamonix.
En septembre 1970, il réalise un véritable
exploit en réussissant deux fois la face Nord de l’Eiger
la même semaine : la première en
« amateur » avec son ami le guide Michel Marchal,
la seconde en « professionnel » avec son client
Roger Dietz..
Mais Yannick Seigneur reste un inconditionnel de l’alpinisme
hivernal, c’est dans la montagne enneigée et
glacée, qu’il s’exprime avec le plus de force et
de talent. Ainsi en décembre 1972 il gravit l’arête
intégrale de Peuterey en compagnie de Marc Gally , Michel
Feuillarade, Louis Audoubert ainsi que deux italiens qui se sont
joint à la cordée française, les frères O
et A Squinobal. Enfin, en janvier 1974 c’est la
« directe de l’amitié » à la
pointe Whymper en face nord des Grandes Jorasses, sorte d’apothéose,
itinéraire très peu répété aujourd’hui
encore, et qui reste l’un des plus difficiles des Alpes
Occidentales. Réussie par la même équipe que
celle de Peuterey ( moins les deux italiens ), ils en profiteront
pour tourner un film qu’ils intituleront :
« Jorasses aux limites de l’absurde. »
Admiratif de ces
exploits, le jeune grimpeur que j’étais alors, n’espérait
pas avoir la chance de s’encorder un jour, avec un alpiniste de
la classe de Yannick Seigneur. Au mieux, j’espérais le
rencontrer dans une salle de conférences, dans un refuge, ou
le croiser sur une montagne. Pourtant, les hasards de la vie allaient
se charger de nous réunir.
Printemps 1974. Sous un ciel bleu délavé,
je suis accroché depuis plusieurs heures au pilier sud-est de
la Pelle dans le Diois, une voie ED+ justement tracée par
Yannick Seigneur et deux compagnons en 1967. Bien que gravie de temps
à autre – les quelques pitons en place ici où
là, le prouvent – cette voie est loin d’être
classique. Raison de plus pour en tenter le premier parcours en solo.
Me voilà seul donc, loin de la cohue qui se rue
dans la très belle voie des parisiens, située plus
à gauche. Ma progression est bonne, malgré un manque
évident de matériel, notamment de pitons. Pour palier
à cette insuffisance, je traîne derrière moi un
sac rempli de grosses vis de chemin de fer ( mes parents habitant
près d’une voie ferrée cela m’offrait
quelques minces avantages )
Alors
que j’aborde un dièdre haut d’une cinquantaine de
mètres, mi-libre, mi-artificiel, j’entends des voix deux
longueurs en dessous. Il faudra repasser pour la solitude absolue, me
dis-je. Ralenti par mes manœuvres d’auto assurance, j’aperçois
bientôt une cordée sortant des derniers surplombs. A
à leur tour, ils prennent pied dans le grand dièdre. Le
premier de cordée plante quelques pitons, mais n’hésite
pas à utiliser en riant mes tiges de chemin de fer.
Rapidement, il est au relais à mes côtés.
Lunettes de soleil, casque, j’avoue ne pas l’avoir
reconnu dans l’instant. Tout en faisant monter son compagnon de
cordée, nous échangeons quelques banalités sur
la météo, la difficulté et la qualité du
rocher.
Son
camarade de cordée à nos côtés, nous
faisons les présentations. Yannick Seigneur et l’un de
ses nombreux clients/ami, dont j’avoue ( mille pardons ) avoir
oublié le nom.
C’est
là, au milieu de cette paroi surplombante que nous avons fait
connaissance Yannick et moi. Puis leur cordée m’a
doublé, laissant judicieusement en place quelques
précieux pitons à mon intention. Plus tard au sommet j’ai
retrouvé les deux hommes. Après la descente, nous
sommes allés étancher notre soif dans le premier
café venu. Yannick me dit :
C’est rudement bien ce
que tu viens de faire ! Quand tu viendras à Chamonix,
passe me voir à la maison.
Je
promis, mais bien sûr n’osai jamais me rendre chez lui,
lors de mes passages à Chamonix.
Par
la suite, nous nous revîmes plusieurs fois dans le massif du
Mont-Blanc. Une fois, nous sommes arrivés ensemble au sommet
du Grand Capucin : son client et lui par la face sud, un ami et
moi par la face est. Mais il fallut attendre l’automne 1976
pour que le hasard de nouveau nous réunisse
véritablement.
Passionné
de cinéma de montagne, j’organisais des
conférences sur l’alpinisme dans l’Est de la
France. Cet hiver là, j’avais invité Louis
Audoubert à présenter son film sur le couloir des Drus.
Cependant, au dernier moment, Louis se trouva dans l’impossibilité
de venir et me demanda de contacter Yannick Seigneur pour le
remplacer. Ce que je fis.
Après
la série de conférences, j’emmenai Yannick
découvrir les parois calcaires francs-comtoises. C’est
lors de ces journées-là, que débuta vraiment
notre amitié. Elle durera plus de 25 ans.
Durant
toutes ces années, il se passera rarement un été
( ou un hiver ) sans qu’il ne me propose une aventure commune
dans les Alpes : traversée des Aiguilles de Chamonix,
Walker aux grandes Jorasses, traversée des Aiguilles du
Diable, face ouest et arête sud de la Noire de Peuterey.
La
recette était simple : il partait avec un ou une cliente,
charge à moi de trouver un ami. Parfois, j’avais
déjà réalisé l’ascension qu’il
me proposait, mais dans le simple bonheur d’être avec lui
en montagne, j’acceptais, car c’était toujours un
plaisir véritable que de parcourir la montagne à ses
côtés. Avec lui, il y avait toujours quelque chose
à apprendre, à regarder. Grâce à lui, la
montagne était différente, elle semblait s’animer,
prendre vie. Et puis les rires de l’amitié
partagée faisaient le reste. Une anecdote parmi d’autres ?
Un jour, un ami et moi redescendions du pilier Bonatti. Au
Montenvers, nous croisons Yannick et un client. Ils montent au refuge
de Leschaux tenter le lendemain la face ouest des petites Jorasses.
Mon camarade et moi sommes fatigués par une ascension rapide
du pilier et surtout par un très mauvais bivouac dans la
descente des Drus. Notre lassitude s’envole cependant
rapidement devant la proposition de Yannick : direction les petites
Jorasses !
Dans
la paroi, le lendemain, si j’avançais normalement dans
les longueurs, j’éprouvais, je l’avoue, de grandes
difficultés à garder les yeux ouverts lors des relais.
Notre
plus beau souvenir de ces années-là ( 1980 ) restera
sans aucun doute la première hivernale de l’arête
de l’Innominata au Mont-blanc. Quelques semaines plus
tôt, Yannick avait réussi à m’entraîner
avec une équipe Suisse au Hoggar. Pour moi – comme je
crois pour tous ceux qui un jour ont découvert le
désert et plus particulièrement le massif du Hoggar –
ce fut un grand choc. Durant trois semaines, nous fîmes une
ample moisson de voies nouvelles sur les plus beaux sommets :
Aoukenet, Tizouillags, Adaouda, sans oublier l’arête nord
de la célèbre Garet el djenoun, ainsi que deux belles
premières, au Tamazouk et à l’In Akoulmou, dans
le massif granitique de la Tefedest.
Rentrés
en France depuis moins d’une semaine, voilà que
déjà Yannick me téléphone :
Vite Jean-Marie, trouve un copain ! J’ai
une cliente et nous partons dans deux jours tenter la première
hivernale de l’arête de l’Innominata.
Deux
jours plus tard, Yannick, Nicole Poutrel, Hervé Boisier et moi
remontons la combe maudite, enfonçant jusqu’aux
genoux : direction le refuge Ghiglione. Yannick a
déjà tenté cette hivernale plusieurs fois et a,
pour diverses raisons, échoué. Cette fois, il entend
bien réussir ! Il
a donc décidé que nous passerions par le col de
Peuterey, puis traverserions le plateau du Frêney, avant de
gravir le versant nord du col Eccles pour rejoindre enfin la belle
arête. Cette course hivernale réalisée avec de
« gros sacs » et par un froid de moins 40°,
heureusement sans trop de vent – mis à part lors de la
traversée du plateau supérieur du Frêney qui fut
franchi à quatre pattes sous d’hallucinantes rafales –
mais avec abondance de neige, nous réclama deux bivouacs.
Nicole et moi en revînmes avec de légères gelures
( elle aux mains et moi aux pieds )
mais cette ascension nous laissa à tous les quatre un
fabuleux souvenir. Yannick choisit même d’en faire le fil
conducteur de son troisième livre. Il est temps, je crois, de
préciser que Yannick Seigneur a été un
très grand guide ; l’un des plus habile à
emmener des clients dans des courses, qu’eux-mêmes n’auraient
jamais imaginé accomplir un jour. Seigneur était tout
le contraire d’un « guide taxi.» Son souci
majeur était de faire progresser au maximum ses clients, pour
pouvoir ensuite les conduire dans des courses de plus en plus
difficiles, jusqu’à les rendre autonomes.
Son
métier de guide constituait un entraînement permanent et
ne l’empêchait pas de pratiquer l’alpinisme
amateur, en Himalaya et ailleurs. Ainsi, après la
réussite sur le Makalu, Yannick participa à la
conquête du Taboche 6500 m au Népal ; puis en 1975
il fit partie de l’expédition de Jean-Pierre
Frésafond qui gravit le Gasherbrum II, 8035 au Pakistan où il atteignit le sommet
avec Marc Batard par une voie nouvelle. En 1978, avec Georges
Bettembourg il réussit le Broad Peak
en technique
alpine, il sera, je crois, le premier alpiniste français
à prendre exemple sur Reyhnold Messner dans ce type d’expédition
légère et à réussir. En 1979, il sera le
chef adjoint de l’expédition nationale à l’arête
sud-sud-ouest du K2, second sommet du monde. Cette expédition
qui échouera à une poignée de mètres de
la cime, marquera la fin des expéditions nationales
française. Qu’à cela ne tienne, Yannick
poursuivra sa quête d’ascensions sur les sommets
himalayens, en technique alpine: face sud du K2, face nord de l’Everest,
versant Rupal du Nanga Parbat.
Dans
chacune de ces tentatives il saura s’entourer des grands
alpinistes du moment : Jean Affanassieff, Stéphane
Schaffter, Patrick Berhault, Eric Escoffier, Reinhard Karl.
Avec
eux Yannick montera parfois très haut, mais le style alpin sur
des voies nouvelles à très haute altitude est
aléatoire, les échecs s’ajoutent aux
échecs. Au Nanga Parbat, Seigneur frôle la mort de
très près : une monstrueuse chute de sérac
l’écrase contre la paroi. Au prix des efforts et des
douleurs qu’on imagine, Jean Afa, Bernard Prud’homme et
Stéphane Schaffter arriveront
à le redescendre au camp de base. Yannick souffre de dix
côtes cassées !
Je
crois que si Yannick Seigneur l’avait voulu, il aurait sans
peine pu être le premier français à gravir tous
les sommets de plus de huit mille mètres. Mais les voies
normales ne l’intéressaient pas. Ce qu’il
désirait, c’était innover, marier à la
fois difficultés et style alpin, sur les plus hautes montagnes
du monde. Yannick était avant tout un conquérant, comme
Bonatti ou Terray, deux hommes qu’il n’a jamais
cessé d’admirer.
En
1985, en compagnie de Serge Koening et Michel Zalio ( entre-autre )
il trace un itinéraire très difficile et surplombant
sur la Pedra DO Sino au Brésil. A cette occasion, l’équipe
va réaliser un nouveau film.
Fin
des années 80, puis années 90. Yannick continue de
grimper et m’entraîne très souvent avec lui dans
des voyages autour du monde : Sahara-Hoggar plusieurs fois (
notamment en 1988 où nous réussirons la très
belle première de la face ouest de l’Escarnaïed et
où lui, qui n’était pas spécialement
attiré par les courses en solo, réussira pourtant le
premier parcours de la voie des Belges sur le Tizouillag sud )
ensuite, viendront le Maroc, le Kenya, la Terre de Baffin, la
Jordanie.
A
chaque fois, nous réussirons, sinon des premières, du
moins plusieurs ascensions sérieuses. Je garderai comme une
plaie au cœur les deux fois où il m’a
proposé de l’accompagner en Himalaya et où j’étais,
sois indisponible, soit totalement désargenté.
Enfin,
Yannick va découvrir – et faire découvrir
à d’autres – sa nouvelle passion : le
canyoning. Dans toute la région du Mont-Blanc, il en fut
sinon l’inventeur, du moins le grand prospecteur et le
promoteur.
Notre
dernier voyage eut lieu en décembre 1998. Il a pour cadre le
désert du Ténéré et pour but les belles
montagnes du Djado, encore très peu parcourues. Depuis janvier
où nous en avions parlé au téléphone,
chacun s’activait pour réunir matériel,
équipe de grimpeur et touaregs capables de nous faire
traverser cette immensité.
Sur le plan de l’escalade, de par les voies
nouvelles réalisées, ce voyage fut un succès.
Pourtant, en y réfléchissant bien aujourd’hui, je
m’aperçois que pour la première fois depuis que
je le connaissais, Yannick ne semblait pas éprouver le
désir irrésistible de grimper que je lui avais toujours
connu.
Ressentait-il déjà les premiers symptômes de la maladie ? Yannick Seigneur était un homme très pudique et réservé. Ainsi, quand sa maladie se déclara vraiment un an plus tard, refusa-t-il d’en parler, même avec ses proches amis. Nous nous sommes vus pour la dernière fois l’été dernier, au cours d’un repas à son domicile. Malgré la chimiothérapie très lourde qui lui était imposée, il me dit encore que si au cours de l’hiver il allait mieux, il partirait vers le Kilimandjaro. Y croyait-il vraiment ? Avec un exceptionnel courage, sans doute supérieur à celui dont il a fait preuve toute sa vie sur les parois les plus difficiles, Yannick s’est battu de toutes ses forces, aidé par sa femme Catherine et le sourire de ses enfants. Mais nul ne peut changer le cour de son destin.
Il nous a quittés le 28 novembre dernier à
l’âge de 60 ans, emporté par une affection
extrêmement douloureuse : un cancer des os. Yannick
Seigneur, alpiniste exemplaire pour les générations
futures, s’en est allé rejoindre Terray, Devies,
Béghin, Boivin, Allain et tant d’autres de nos amis
montagnards. Avec une carrière de quarante années d’alpinisme
et plus de cinq cent premières sur les montagnes du monde, il
laisse un vide énorme dans le milieu de l’alpinisme
international et croyez-le, le gouffre est plus insondable
encore dans le cœur de tous ceux, qui un jour, ont eu la chance
de croiser sa route et de figurer au nombre de ses amis.
Quelques éléments
bibliographiques pour retrouver Yannick Seigneur:
Livres de Yannick Seigneur : Makalu, Pilier
ouest.(Avec R. Paragot ) Editions Arthaud.1972
: À la
conquête de l’impossible. Editions Flammarion. 1976
: Le ciel à pleines mains. Editions Flammarion. 1986
Yannick Seigneur grimpant en Jordanie